Reconnaître les Pervers Narcissiques et s’en défendre

reconnaître les pervers narcissiquesComment reconnaitre les Pervers Narcissiques qui sont parmi nous ?

Il y a vingt ans, pour progresser en entreprise, il fallait savoir composer avec les « personnalités difficiles » (entendez par là, ces fous furieux, souvent à des postes de management, qui gueulaient pour tout et n’importe quoi en permanence… des sacrés pénibles malheureusement souvent aussi, très intelligents…)

Il y a dix ans, ces caractériels étaient passés de colériques à manipulateurs sachant composer sur la gamme affective.

Depuis quelques temps, le paysage psychologique est devenu encore plus complexe, avec l’apparition de manipulateurs d’un nouveau genre, encore pire : les Pervers Narcissiques (ou PN pour les intimes), de plus en plus présents en entreprises.

Qu’est-ce qu’un Pervers Narcissique ?

La perversion narcissique consiste à employer des moyens retors afin de satisfaire des pulsions de prédation morale et de combler une faille psychologique béante et un vide intérieur infini.

Comment reconnaître un Pervers Narcissique au bureau ?

Dans la vie professionnelle, le collègue exquis des débuts se dévoile peu à peu sous un nouveau jour et une dureté de ton qu’on ne lui soupçonnait pas. On croyait bien le connaître mais non, il se révèle au fur et à mesure dans sa « dangereuse étrangeté » (selon l’expression du psychanalyste Paul-Claude Racamier, fondateur du concept de pervers narcissiques en 1987).

Là où il y avait les rabat-joies, le Pervers Narcissique va plus loin : c’est un « rabat-vie ». « Il ne veut pas que l’autre ait confiance en soi, il fait vaciller la flamme. C’est un extincteur de vie. », décrit fort justement la journaliste Anne Crillon.

Seule la blessure d’orgueil fera souffrir un PN qui, sous son angélisme de façade, sera impassible, jamais affecté par quoi que ce soit, même s’il prétendra parfois le contraire.

Le manque d’empathie est central à la personnalité du Pervers Narcissique. Il insufflera le chaud et le froid dans une subtile alternance de maltraitance et de fausse bienveillance. Feindre d’avoir des sentiments ou une sensibilité qu’il sait inexistants fait partie de ses compétences. C’est un insatisfait chronique qui ne supporte pas le bien-être d’autrui et dont il jalouse la vie intérieure qu’il n’a pas.

Il ne faut attendre de lui ni remords, ni culpabilité. Face au mal qu’il crée, il ne ressent aucune peine, au mieux de l’indifférence, au pire de la jouissance. Sa psychologie repose sur le postulat qu’il n’a jamais tort. En conséquence, il ne présentera jamais d’excuses sauf par stratégie et dans ce cas, du bout des lèvres, jamais avec le cœur, jamais sincères et pour cause : toute sa structure interne repose sur le déni.

Une des caractéristiques majeures du Pervers Narcissique est la critique permanente des autres, le dénigrement constant, les allusions insidieuses souvent sous forme d’ironie et de commentaires cinglants ou sarcastiques. L’autre est quotidiennement rabaissé, humilié, doucement mais surement, par estocades régulières, soit en direct, soit pire encore, dans son dos.

Seul son patron trouvera grâce aux yeux du Pervers Narcissique, là encore par stratégie. Il sera sadique avec ses collègues mais poli, voire obséquieux envers son boss jusqu’à  feindre l’affection pour l’amadouer et parvenir à ses fins : la construction d’une image sociale suffisamment valorisante pour compenser sa crispation morbide intérieure. Même un patron très intelligent pourra se faire berner par ce comédien né dont l’intelligence sociale saura dicter les mots à dire, les attitudes à avoir, les émotions à feindre. Ce n’est plus de la compétence, c’est du grand art.

Le manipulé, si brillant soit-il, est souvent incapable d’imaginer une maltraitance qui lui est à ce point, étrangère et c’est ce qui rend cette perversion si difficilement identifiable. Le PN est souvent sociable, intelligent et peut se montrer totalement  fréquentable. Sa crispation morbide peut se concentrer et se suffire d’une proie unique dont il essaiera même, le plus souvent, de se faire passer pour victime (en inversant habilement les rôles). Son statut social et sa rhétorique en tromperont plus d’un car il faut sacrément être averti pour ne pas être trompé par le jeu des apparences, manié ici à la perfection.

Que faire face à un Pervers Narcissique ?

Face à un Pervers Narcissique, inutile de lutter : vous vous épuiseriez avant lui car pas nature, il ne se remettra JAMAIS en questions.

Face à un Pervers Narcissique, tous les psychiatres s’accordent à dire qu’il n’y a qu’une seule et unique réponse : PARTIR.

Et vous ? Quelle est votre expérience des Pervers Narcissiques ? N’hésitez pas à la partager ou à COMMENTER cet article !

62 réflexions sur « Reconnaître les Pervers Narcissiques et s’en défendre »

    • Oui… Commencer à comprendre équivaut à commencer à guérir. Parfois, notre « seul tort » est juste d’être au mauvais endroit au mauvais moment en présence de la mauvaise personne…
      Je conclurai sur cette bonne nouvelle de Nietzsche : « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort »… Bon courage à vous, si vous avez fait les frais d’un pervers narcissique… (et n’hésitez pas à vous faire aider par un psychothérapeute si vous en ressentez le besoin. Ca peut être très utile pour « réparer les dégâts »).

      • Oh oui, j’en ai fait les frais pendant 9 ans 1/2, peu à peu persuadée que c’etait moi le problème… Il a détruit des 10nes de femmes comme ça !
        Mille mercis pour votre article que je fais suivre autant que possible. Et aussi pour avoir mis en avant cette forme de harcèlement si peu connue et reconnue. Reste à trouver la solution… Car partir signifie aussi laisser la place à une nouvelle victime :-(.

        • C’est tout le problème de ces personnalités très perverses : elles arrivent à faire douter de tout…
          J’entends bien que partir libère la place pour une nouvelle victime et qu’on aimerait trouver mieux… mais tout ce que j’ai lu à ce jour sur la question s’accorde à dire que c’est la SEULE chose à faire, qu’il ne faut pas rester. Il n’y pas de solution médicale car le PN n’est pas en demande. Il reste le combat en justice pour lequel il convient d’être très bien conseillé à chaque étape et qui peut être très consommateur d’énergie… ce précisément le PN s’emploie à détruire. Ce n’est décidément pas simple…mais on peut s’en sortir et se reconstruire, plus fort et plus averti.

  1. On ne peut que confirmer la justesse de votre description, lorsque ce type de personne a croisé votre chemin en la personne de votre n+1 (à 2 reprises pour ma part). La première fois (il y a 12 ans), la blessure fut très douloureuse; et je me suis fait aider par un psychologue. « Réparée » et consciente, j’ai pu affronter bien plus sereinement et sans dégâts majeurs la 2° confrontation. Je connais 3 personnes autour de moi en « burn out » et tombées en grave dépression du fait de ce type de manipulateurs-harceleurs, qui fleurissent à foison dans les plus hautes sphères des organisations en ces temps de crise. Une action d’ampleur nationale s’imposerait aujourd’hui pour aider les entreprises et leurs Directions RH à prendre conscience de ce véritable fléau !

    • Un grand merci pour votre témoignage. Félicitations pour votre parcours et pour avoir appris de votre première expérience douloureuse… Tout comme le harcèlement moral est sorti de l’ombre il y a quelques années, j’observe que l’on parle de plus en plus des pervers narcissiques dans les livres et dans la presse (y compris grand public). La prise de conscience a semble-t-il déjà commencé…et j’espère y contribuer modestement avec cet article.

  2. Merci pour cet article qui synthétise très bien ce que sont les PN au bureau. Je viens d’être licenciée pour inaptitude à cause d’une PN. J’ai suivi votre conseil : PARTIR mais les dégâts sont conséquents : perte d’emploi et dépression. Ce qui me révolte, c’est que le sujet soit si difficile à défendre aux Prud’hommes (surtout pour les cadres). Dès que l’on parle de harcèlement moral, les avocats et les juges deviennent suspicieux. Malgré la consistance de mon dossier, mon avocat ne veut pas plaider le harcèlement moral, ne doutant pas de la capacité de cette femme à créer de fausses preuves pour se défendre. Pensez-vous que saisir les tribunaux pour harcèlement moral soit une perte de temps ? Les juges ne sont-ils pas compétents face à ce type de pathologie ? Savez-vous quelles sont les chances de démasquer ces individus devant un tribunal des Prud’hommes ? Merci pour votre avis.

    • Ne connaissant pas les détails de votre dossier, il m’est difficile d’avoir un avis pertinent. S’il vous est possible de faire un lien direct et factuel entre votre inaptitude professionnelle et votre licenciement, vous avez alors un préjudice de taille, qui devrait être défendable devant les tribunaux….et/ou vous permettre de négocier une transaction correcte avec votre employeur.
      Le problème est que pour monter un dossier en béton, il faut souvent être conseillé EN AMONT et savoir comment réagir à chaque étape, tracer chacun des agissements fautifs du PN harceleur, le prendre patiemment à son propre piège. Personnellement, je n’aurais pas peur de la création de fausses preuves. C’est déjà suffisamment compliqué de réunir les vraies preuves…
      Ce qui fait parfois hésiter les avocats est que ce genre de dossier sort du strict cadre du Droit Social et s’accompagne souvent d’une démarche en procédure pénale….mais ce n’est pas parce que c’est long et compliqué qu’il ne faut pas le faire !… Je pars du principe qu’il faut TOUJOURS se défendre, ne serait-ce que pour soi, pour avoir au moins le sentiment de SE respecter (et guérir).

      Dans votre cas, je n’hésiterais pas à prendre l’avis d’un deuxième avocat.
      Si cela peut vous aider, j’ai mis à disposition les coordonnées de trois avocats (avec lesquels j’ai travaillé personnellement sur des dossiers compliqués) et qui sont tous les trois, excellents (cf. mon article « Droit Social: un (très) bon avocat à Paris ? » (dans la section « Conseils RH » de ce même blog).
      Je vous souhaite vraiment bon courage dans vos démarches. NEVER GIVE UP…

  3. Chaque ligne de cet article me rappelle ce que j’ai vécu pendant près de 10 ans!
    Le plus grave, c’est que même si vous voulez partir, il s’arrange pour que cela ne soit pas possible. Et le jour où vous avez enfin décidé de partir, c’est lui qui en profite pour ne pas prendre ombrage de votre décision. Il dispose d’un tel pouvoir qu’il est quasi intouchable même avec des contentieux. Quand je dénonçais des scènes d’humiliation ou des propos déplacés, c’était limite si ce n’était pas lui qui passait pour victime auprès de notre DRH. C’est comme si la société fermait les yeux….
    C’est une excellente chose d’écrire sur les PN mais comme le nom l’indique ils sont pervers et donc difficiles à combattre.
    Mille mercis pour cet article que je n’hésiterai pas à promouvoir

    • Le pervers narcissique est souvent AUSSI très intelligent.
      Il sait faire ce qu’il faut pour se faire apprécié par sa hiérarchie qui pourra même passer sous sa dépendance. Comme le PN dénigre tout le monde sauf son boss, ses flatteries -même fausses- seront d’autant plus valorisantes qu’elles seront rares…et pourront suffire à flatter un égo en mal de reconnaissance ou de pouvoir.
      (Merci pour les encouragements… et la promotion !… 😉 )

  4. Bonjour Marie-Odile,

    Qui de mieux qu’une DRH pour décrypter ces êtres ignobles (même si ce n’est sans doute pas leur faute…) . Et oui moi aussi comme beaucoup j’en ai fait les frais. Heureusement, je suis quelqu’un qui cherche toujours à comprendre les choses et j’ai commencé à étudier leur cas, ce qui me permet maintenant de les repérer plus facilement et de mettre d’emblée le « Ho la ». C’est assez drôle de voir leur tête quand on les perce à jour… Je pense que si l’on se débrouille bien on peut arriver à les prendre à leur propre jeu. Faut juste arriver à être quasiment aussi tordu qu’eux… :o) pas évident et il faut surtout pas devenir comme eux par la suite ;o)
    Blog vraiment sympa, je l’inscris dans mes favoris !

    A bientôt

    Freddy
    (collègue B&G)

  5. Merci pour cet article et ces témoignages.
    Dirigeant de Transition et ancien DRH, je confirme que ce type de personnage peut faire des dégâts importants.
    Nous devons veiller au grain.

  6. Etonné de voir qu il y a un nom correspondant a ce genre de personnage !!.. ma mauvaise experience dans le secteur financier ne serait donc pas une experience unique, mais plutot le resultat d un monde de l entreprise ou le systeme de promotion peut preter a avantager ce genre de personalites…

    En tout cas tres content de voir que la solution que j avais rapidement choisi est celle que vous preconisez : partir !! (et confirmee peu de temps apres par la fermeture de l activite de cette personne, qui aura eu bcp de mal a gerer/convaincre l equipe pourtant formee par lui, que nous avions tous integre en meme temps..).

  7. Bonjour,

    Le PN n’a de cesse jusqu’à ce qu’il domine entièrement sa cible et jouisse de l’exercice de son pouvoir. Espérer sortir de ses griffes est illusoire et attise au contraire le jeu de ce pervers. Je partage entièrement votre avis, seule la fuite est salutaire. Avez-vous lu Henri Laborit « L’éloge de la fuite »?

  8. Il faut envisager aussi le cas où le PN est DRH ! Sous couvert de psychologie à 2 balles, il/elle essaye de vous faire douter de tout.
    Quand on lui demande qui a rapporté ces appréciations, il/elle ne peut vous répondre par souci de confidentialité. Vous ressassez donc lequel de vos collègues est allé se répandre en mensonges sur vous! Quand on lui demande sur quels faits il/elle se base (on dit que…) il/elle vous répond que ce ne sont pas les faits qui comptent, mais le ressenti; et vous-même, si vous vous interrogez bien, vous devriez retrouver dans votre comportement ce qui a suscité ces commentaires; là c’est le piège absolu: soit vous dites non, et c’est bien la preuve que vous ne voulez pas vous remettre en cause, soit vous finissez par retrouver quelque chose qui aurait pu être mal interprété, et c’est noté, développé, réinterprété pour vous prouver que si vous avez reconnu ça, c’est que toute sa théorie est vraie et qu’il y a d’autres choses à creuser. Votre avis, ressenti, n’est jamais pris en compte, ce(tte) chèr(e) DRH détient la Vérité absolue.
    Les DRH ont pris le pouvoir dans les grandes entreprises, les managers en ont peur et veulent leur plaire. J’ai été témoin des agissements d’une telle personne, certaines de ses « victimes » s’en sont tirées en faisant appel aux délégués du personnel, mais j’en ai vu d’autres minées, surtout quand le chef préfère ne pas défendre son équipe contre les rumeurs par simple lâcheté. En ce qui me concerne j’ai aussi quitté l’entreprise, mais je sais que l’ambiance a continué à se dégrader, évoquant un régime totalitaire, avec crainte, délation et obligation de respecter « la ligne du parti ».
    Donc je vous mets en garde, les DRH ne sont pas au-dessus de tout soupçon. (Ceci étant, j’en ai connu de très humains et respectables au cours de ma carrière, même s’ils peuvent avoir des décisions difficile à faire passer).

  9. Bonsoir,
    intéressants tous ces posts.
    J’ai rencontré deux fois dans ma carrière des dirigeants de ce type. L’un japonais l’autre francais.
    Dans les deux cas je suis parti, non sans avoir combattu plusieurs années en dépensant une énergie énorme car ils avaient tous deux des postes tels qu’ils couvraient les DRH groupe, avilis et transformés en « collaborateurs » au sens où cela était utilisé lors des deux dernières guerres…Même les actionnaires étaient devenus aveugles !
    Personnages très doués, d’une intelligence hors du commun, séducteurs quand il le fallait, menteurs et manipulateurs hors normes…mais le point commun est que les organisations qu’ils dirigent ne progressent pas, et finissent par s’éffondrer en implosant, seuls les salariés acceptant d’être manipulés et de contribuer à une équipe malsaine, finalement à l’image du manageur mais de qualité bien inférieur ( intelligence), restant en place et détruisant peu à peu de la valeur à chaque niveau de l’organisation. Tout cela finit très mal en général…
    En effet il semble que ces personnes se trouvent de plus en plus souvent dans les plus hautes sphères de nos organisations. Il n’y a pas de fatalité non plus, et on peut parfois réussir à les affaiblir, voir à les faire tomber.
    Le travail est difficile et demande une force de caractère très importante, mais cela vaut parfois la peine d’être tenté.

    Bon week end à tous.

    • Merci pour votre témoignage… Je trouve très pertinent le lien que vous faites entre l’existence de PN sur des postes de Direction et l’absence de progrès des sociétés concernées. En dépit de la haute opinion que les PN ont d’eux mêmes (n’oublions que dans PN, il y a « narcissique »), ils n’ont pas la (prétendue) valeur ajoutée qu’ils pensent avoir : l’absence de résultat est factuelle. Le pire est qu’en général, ils trouvent toujours des excuses (voire des victimes) pour expliquer LEUR absence de valeur ajoutée…et que certains sont suffisamment « sous leur charme » pour les croire et donner du crédit à leurs explications farfelues. C’est du grand art…

  10. Bonsoir
    J’ai vécu pendant 20 ans avec un PN avec qui je suis séparée depuis 3 ans
    Le hic c’est que je travaille dans la même entreprise que lui ou il est ingenieur (je suis employée) Il se repand sur moi en vrai fausse verité plus calomnieuse et difflamatoire les unes que les autres J’ai cru un court instant que mes collèges allaient être intelligents et s’apercevoir de l’énormité de ses propos. Bien crédule j’ai été et la situation aujourd’hui est « pourrie » Que me conseillez-vous de faire ? Merci d’avance de votre aide

    • Bonjour et merci pour votre témoignage.
      Je me garderai bien de répondre à votre place…..mais je vous invite cependant à réfléchir aux questions suivantes…
      Quand vous écrivez « la situation aujourd’hui est pourrie », qu’est-ce qui vous fait rester dans une situation pourrie ? Quels sont vos bénéfices à le faire ??
      Quels sont vos freins pour quitter une situation que vous qualifiez vous-même de pourrie ? Qu’est-ce qui (ou qui) pourrait lever (ou vous aider à lever) ces freins ?
      Quels risques avez-vous à partir ? Sont-ils plus importants que ceux liées au fait de rester dans votre situation actuelle ?
      Au fond de vous, qu’avez-vous envie/besoin de faire ?
      Que conseilleriez-vous à vous-même dans votre propre situation ?
      J’espère que ces interrogations vous aideront à vous poser les « bonnes » questions pour y voir plus clair et trouver, en vous, les réponses que seule vous, pouvez apporter à vos interrogations.
      Je vous souhaite bon courage.

  11. Bonsoir Mare-Odile,
    Pour avoir eu un associé pervers narcissique pendant 2 ans et demi, je confirme que le gouffre est large et qu’il faut avoir un environnement solide pour ne pas y sombrer.
    Avec le recul, je nuancerai le plaisir jubilatoire qu’ils peuvent avoir. Même s’ils sont absolument convaincus d’être supérieurs aux autres, leur domination maladive cache un grand vide. Il alternent sentiment de puissance/jouissance et sentiment dépressif.
    🙂
    Philippe

  12. Bonjour,
    Moi c’est le patron de la société et qui est aussi mon responsable hierarchique qui est un PN. Je l’ai appris par la médecine du travail après avoir fini en pleurs devant l’un des médecins. C’est le médecin qui s’ occupe de la société qui m’a orientée pour que je sois licenciée pour inaptitude (je ne peux plus aller travailler dans cette société sans risquer de m’éfondrer parce que mes jambes ne me portent plus, que j’ai la tête qui tourne, que je pleure avant de partir travailler, et quand j’y suis j’ai une boule au ventre en me demandant ce qui va m’arriver). Il a détruit plusieurs personnes qui étaient à mon poste ou dans mon service.
    Psychologiquement, alors que je suis arrêtée pour inaptitude, j’ai peur quand mon téléphone sonne que soit le patron, soit la DRH (à 100% du coté du patron). La DRH, qui quand on vient la voir pour qu’elle nous explique pourquoi le patron nous en fout plein la gueule, dit que c’est de notre faute, qu’il ne faut pas le prendre personnellement. Je me suis énormément remise en cause dans cette société où il ne fait vraiment pas bon vivre. La politique de ceux qui sont là depuis longtemps, c’est de détourner son attention vers quelqu’un d’autre pour éviter son courroux.
    J’ai tenu moins d’un an et je fais partie des personnes étant restée le plus longtemps dans le service. Je ne suis pas encore sortie d’affaire mais j’ai fait un premier pas pour m’en sortir.

    • Bonjour et merci beaucoup pour votre témoignage. J’ai complètement confiance dans le fait que vous allez vous en sortir comme vous dites. Vous avez déjà fait le premier pas et c’est souvent le plus important. Bon courage à vous, Marie-Odile

  13. Bonjour, ma maman vient de rentrer de 3 semaines de vacances et le cadre sup du service l’attendait a son retour pour lui dire que son patron ne souhaitait plus sa présence dans le service. Je suis très inquiète parce qu’elle a 35 ans d’ancienneté dans cet hôpital et n’a jamais eu de soucis. Elle a travaillé avec des professeurs ‘difficileś et cependant a toujours été appréciée. La violence de cette nouvelle, alors qu’il lui a ait souhaite de bonnes vacances et lui avait dit de bien se reposer, la détruit complètement. Je ne sais pas quoi faire et ma sœur non plus. Elle dit que c’est le pot de fer contre le pot de terre. Depuis 9 mois qu’elle travaille avec ce médecin, chef de service et chef de pôle dans un CHU, il y a toujours des problèmes. Mais maman a un sens de l’humour qui la sauve. Mais elle a vécu l’enfer. Rarement devant témoin il lui a fait des remarques avilissantes. ´tu ne sais rien faire. Tu n’es qu’une débile, une andouille. Je me demande comment tu travaillais ailleurs. Tu es une incapable. Maman a une licence en droit et un BTS d’assistante de direction. Elle a passe haut la main le concours de secrétaire médicale pour avoir un statut dans l’Hopital puisque bizarrement aucun de ces diplômes d’état ne sont pas reconnus. Pendant ces 35 ans de service, elle n’a eu que de bonnes appréciations (des excellents partout). Elle s’est renseignée en feuilletant des bouquins de psy et nous a dit un jour que la pathologie de son patron était vraisemblablement une perversité narcissique et qu’elle ne pourrait rien faire. Elle a donc essayé de lui dire que ‘ne convenant pas pour lui, elle va demander a la DRH un changement de poste. Devant la cadre sup, il lui a interdit de le faire. Faut dire que depuis son arrivée dans cet hôpital, il a eu 2 secrétaires et qu’elles sont parties toutes les 2 a cause se son comportement vis a vis d’elles. Parfois elle dit que lorsqu’il rentrera (monsieur n’était pas la pour lui annoncer la nouvelle parce qu’il avait pris un arrêt maladie de 3 semaines et il enchaîne sur 4 semaines de vacances, si bien qu’elle ne peut espérer s’expliquer avec lui que le 2 septembre prochain et encore si ce roi des trolls accepte de revenir !). Donc comme la DRH ne la croit pas, elle dit qu’elle va rentrer dans son bureau quand il reviendra et se mettra de l’alcool a brûler sur les vêtements pour se faire bruler et j’ai très peur. Pourtant la direction devrait réagir car elle n’est pas la seule a être martyrisée , les médecins du service en font les frais et il n’est pas rare que certains surtout certaines sortent de son bureau en larmes. Justement un jour il lui a dit qu’il la ferait pleurer

    • Merci pour votre témoignage. Je comprends votre peur…
      Je ne peux que vous encourager à convaincre votre mère de se faire accompagner tant sur le plan légal (par un avocat qui la conseillera sur ce qu’il faut faire et comment le faire), que sur le plan médical, par son médecin traitant dans un premier temps (qui l’orientera éventuellement vers un suivi thérapeutique). Bon courage à vous et à votre maman. Marie-Odile

  14. Ayant été en contact avec un père Pnp dans l’armée pendant plus de 20 ans avant de se rendre compte que le problème était lui, et pas moi, maltraité, dénigré humilié pendant tout ce temps, puis attaquer jusqu »à la dépression, et de ne pouvoir plus dormir que 4h par nuit, et enfin plus du tout. Seul moyen, s’isoler en ne laissant plus de trace, si possible à l’étranger, sans l’arme qu’est sa parole, le pervers n’est plus rien et on lui ôte ses arme les plus absolues : son charisme et son Verbe. Complètement absorbé et indétectable en société, où il navigue comme un loup dans sa forêt, il revête sa peau de mouton pour mieux pouvoir vous saignez afin d’étancher provisoirement sa soif inextinguible. Même à terre, il continuera à vous écraser sans fin sous sa botte despotique, et même mort il continuera à écraser votre cadavre jusqu »à la pulpe sanglante, jusqu’à ce qu’il ne reste absolument plus rien de vous, même pas une cellule ! Personne ne pourra vous protégez, ni psychiatre, ni assistante sociale, ni juge, ni même votre famille, car in ne se dévoilera jamais sauf si vous êtes seul(e), il ne fait que très peu d’erreurs, les plus fort n’en font aucune, et surtout il n’est pas humain psychologiquement parlant. Même si vous mourrez, la derrière chose qu’il dira, c’est « bien fait », nous n’aviez qu’à pas allez « jusqu’à votre propre destruction ». ce n’est jamais de sa faute, ce n’est jamais lui qui à tord, et il continuera à détruire votre vie même après. Ne chercher pas à le confondre, il a tout son entourage dans la poche, irréprochable et impossible à mettre en défaut, il retournera habilement les soupçons contre vous, jusqu’à vous faire subir une injustice, en arrivant maïeutiquement à faire croire à son entourage, que le problème au final c’est vous. La plus grande erreur est d’essayer de le confondre, de dire au autres ce que vous avez découvert chez lui, il s’acharnera alors sur vous dans un maelström infini de coup qui aura pour but de vous annihilez, certains Pn, sociopathe, aux limites de la psychose, pourrait chercher à vous tuez, de façon habile et indétectable, dans un moment de faiblesse de votre part complètement à sa merci, en utilisant sa profession pour mieux se dissimuler et excuser son erreur (médicale, judiciaire, négligence), ils sont partout, et excellent dans le fait d’abuser de leur autorité et de leur pouvoirs pour vous nuire, vous faire souffrir, et vous détruire, par petites touches, en se délectant chaque seconde de la torture qu’ils vous infligent, dans les murs et à l’abri des regards…La seule solution est la fuite, encore faut-il avoir assez d’énergie pour tenir debout et s’arracher au vampyre.

  15. Bonsoir,

    Vos expériences me touchent beaucoup. J’ai vécu cette situation en 2012. Je travaillais comme Standardiste au sein d’un office notarial. En contrat CDD, d’une durée de 9 mois. Je bossais avec une PN, elle se trouvait en bas, avec moi, à l’accueil. Elle m’a détruite à ce moment là. J’étais avec elle, pendant huit heures de travail, sans communication, sans échange, sans rien. De la haine, de la méchanceté, de l’indifférence. Je suis une personne très sociable, je souffrais. Je n’avais aucun soutien. Mes collègues me parlaient peu, je vivais des moqueries, humiliations et autres brimades. J’ai essayé de comprendre « peine perdue », de lui parler pour régler ce problème, puis par la suite, j’ai demandé un entretien avec un des responsables notaire. Sa seule réponse a été : A choisir, je garde votre collègue (pn) car elle est là depuis plus longtemps que vous, je ne peux rien faire. Je suis passée à ses yeux pour une personne fragile, qui montre ses émotions, sa peine. J’étais chôqué face à l’impuissance que je vivais. Personne ne disait rien, comme normale. J’ai essayé de négocier mon départ car je ne tenais plus, cela n’a pas marché. Une forme de manipulation de leurs parts, 4 arrêts maladie. J’ai donc tenu le coup, terminé mon contrat. J’ai mis des mois à m’en remettre, à reprendre confiance, environ 5 mois, puis après j’ai retrouvé une mission d’un mois, expérience lumineuse. Durant ma vie, de nombreux chocs émotionnels, accumulés, surtout pendant ses deux ans, j’ai eu un cancer au sein, niveau 4, avec de lourds protocoles et conséquences. Aujourd’hui, j’ai passé, le plus dur. Je suis toujours en arrêt, je me soigne. J’ai 31 ans, ce parcours a été très douloureux. L’histoire est longue. Pour conclure, je tiens à vous dire, de garder courage, de parler, de demander de l’aide car de nombreuses personnes sont là, près de vous, pour vous aider. La roue tourne, restons confiant. La fuite peut être une bonne chose, en fonction des circonstances. Alors, sourions à la vie car « tout à une fin, surtout le pire », ne l’oublions pas….

  16. J’ai remarqué qu’il peut y avoir des niveaux différents de pervers . Il y a toujours une émotion a un certain moment de leur vie (jeune , car réfléchir avec le raisonnement ) font que cela a changé ou bloqué leurs émotions face aux gens et entourage tres proche qui les entourent . Ils se forment une carapace sur eux-memes ( bulle comme on appelle) . Ils ne s’apercoivent pas le mal et la peine qu’il peuvent causer , enfin oui et non . Je m’explique ! ils ont consience du mal qu’ils font mais ils sont dépourvuent de sentiments face a l’égard de l’autre sans qu’ils le sachent eux-memes . Pour ma part ,je me suis conffronté devant un mirroir pour tres bien me redécouvrir qui je suis vraiment et c’est la que je me suis décidé a affronter mon adversaire de face . Sachant tres bien que cela serait dur et connaissant deja ses points faible et surtout d’ou viens son probleme (car a mon avis ,ceci est capitale de le savoir si tu veux avoir une chance que cette personne se regarde réellement a son tours dans son mirroir ) J’ai essayé par amour pour elle de L’aider . Impossible plusieurs diront ! Non cela se peut mais connaissez votre adversaire et ne surtout ne pas la prendre en pitié meme si vous l’aimez .Restez de glace en sa présence car cette personne fera tout pour se fuir et elle ne voudra pas prendre conscience de ses réels problemes d’attitudes .Ne vous genez pas de lui redonner les reproches que vous savez tres bien que ce n’est pas vous tout en lui démontrant et assumant les erreurs que vous vous avez de votre coté .Montrez lui au moins que vous etes honnete avec vous-meme sans pour autant se laisser marcher sur les pieds .Évidement ,il faut que cette personne voit qu’elle y perd tout et qu’elle s’en apercoive par elle-meme pour qu’elle prenne conscience de son attitude .Rendu la ,ne l’aidez surtout pas a se relever de suite car son travail ne fait que commencer .Prenez de l’écart un peu ,laissez-la avoir mal a son tours pour qu’elle comprenne vraiment c’est quoi faire du mal a autrui . Un pervers est comme un drogué ,il faut qu’il soit au fond du baril pour qu’il se réveille . Faites en sorte que cette personne aille gratter sa plaie jusqu’au fond ,car quand vous savez d’ou vient cette plaie ,il y a une chance de réussite . Mais pour le savoir ,si tu veux vraiment aider cette individu il te faudra savoir examiner ses comportements ,chercher sur son passé et analyser .Aujourd’hui je peux vous dire que cette personne qui m’est tendre travaille tres dur sur elle-meme meme si elle gratte encore sur sa plaie et elle ne pourra pas me tromper aussi facilement sur sa rage et sa tritesse qu’elle me donnait pour penser moins en souffrir .Elle progresse mais c’est un processus tres long a accepter pour elle .Quand viendra le temps redonnez lui de la confiance en elle ,montrez-lui ce que c’est l’amour, le partage et aidez-la a se reconstruire de la bonne facon .Je me dit maintenant que ce n’est pas tous les pervers qui sont irrécupérables .Pour plusieurs ce n’est pas de la méchancité qu’ils ont mais de la souffrance .N’oubliez jamais que si un pervers ne veut pas s’aider lui-meme et le faire pour lui-meme ,il prendra la fuite comme il l’aura toujours fait . cas vecu .

  17. Merci beaucoup de m’éclairer sur ces types de psychopathes.
    Cela fait 1an et demi que je travaille avec une PN et je tiens à préciser que je suis son chef, ce qu’elle n’arrive pas à accepter car elle même était chef dans son travail précédent, du coup elle fait tout ce qui est en son pouvoir pour me faire passer pour une incompétente en présence de notre boss, va même jusqu’à passer des commandes louches en mon nom, en passant par le sabotage…etc, mais heureusement j’ai 5ans d’ancienneté dans l’entreprise et mes patrons me connaissent bien et sont plutôt satisfaits de mon travail , ce qui me donne la force de continuer .
    La meilleure dans tout ca c’est qu’en plus d’être une PN , c’est également une voleuse car depuis son arrivé il ya des sommes d’argent qui disparaissent, des stylos et j’en passe mais le hic: pas de preuves et du coup j’ai peur qu’elle me fasse porter le chapeau.., je n’ai rien à me reprocher mais on ne sait jamais à quoi s’attendre avec les PN .
    Quand je pense que c’est moi-même qui ai suggéré au patron d’engager une assistante …, aujourd’hui tout ce que je veux c’est qu’elle parte c’est tout .
    Ils attendent de la prendre ’’la main dans le sac  » , mais elle n’est pas duppe non plus ,elle sait se faire discrete
    Heureusement , je suis une personne sure d’elle alors je sais que je suis brillante , très compétente car augmentation chaque année …, mais j’en ai marre de cette ’’énergumène ’’.
    Avez -vous des conseils à me donner ??
    Elle s’en prend à moi car je suis la seule à l’avoir vu venir à 100.000/h et du coup je suis sa cible

    • Très difficile de vous donner des conseils pertinents sur la base d’un témoignage publié ur un blog…
      Je vous invite simplement à bien vous entourer : d’un point de vue personnel, pour ne pas craquer ET d’un point de vue juridique pour monter le dossier qui va bien et qui sera, au final, votre meilleure arme contre un(e) PN.

  18. Merci pour cette intéressante description des ces personnalités. J’ai eu le privilège d’en rencontrer 2, l’un en milieu professionnel, l’autre dans mon entourage proche.

    Dans le 1er cas cela s’est terminé par une dépression, une remontée au dessus de la ligne de flottaison, mon départ et une transaction. Le bon point est que j’ai appris à les reconnaître, leur méthode (j’insiste sur ce mot), basée sur le dénigrement sournois, la culpabilisation implicite ou explicite, le harcèlement; le tout avec l’apparence que se donne le PN d’être le « bon »; c’est très subtil. Le tout avec l’appui du DRH qui obéissait à son patron, étant lui-même dans sa dépendance.

    Dans le 2e cas cette « expérience » m’a servi à faire face.

    Je ne sais pas si cela m’a rendu plus fort, mais je crois en effet que cela m’a rendu plus résistant, et aussi plus émotif. Un point essentiel est que j’ai appris à voir le monde en « 3D »; comprenne qui pourra ! Je ne souhaite néanmoins à personne d’avoir affaire à ces personnalités, elles sont destructrices.

    Il devrait y avoir dans l’enseignement supérieur un apprentissage comportemental qui aiderait les étudiants à identifier ces caractères et à réagir; sinon on subit jusqu’à ce qu’on comprenne; or il est parfois trop tard pour réagir car on est trop affaibli. Une recommandation primordiale : ne pas rester seul, se faire aider rapidement : avocat en droit social compétent, psychothérapeute expérimenté, excellents amis (à condition qu’ils soient capables de comprendre le sous-jacent).

    • Merci pour votre témoignage et votre suggestion pour une sensibilisation dans le cadre des études.
      Cela me parait une bonne idée en effet !!… et cela ferait gagner beaucoup de temps et d’énergie à beaucoup de monde également.

  19. Bonjour,

    Merci pour cet article. Il est très rare de trouver des articles sur le PN au travail.

    Je suis actuellement victime d’une PN au travail (je fais actuellement un doctorat). Comble du comble, mon chef me force à travailler avec elle et à l’aider dans ce qu’elle entreprend. Elle me rabaisse toujours insidieusement, même devant lui et il ne dit rien. Il lui donne beaucoup de responsabilités et donc de moyens d’exercer son pouvoir sur moi. L’ensemble de mes collègues me disent de combattre la situation pour ne pas qu’elle me « vole » la reconnaissance de mon travail. Je n’arrive pas à communiquer le problème à mon chef qui fait la sourde oreille et me dit que son contrat va se terminer et de prendre mon mal en patience.
    Je ne sais plus quoi faire pour me sortir de cette situation depuis un an et demi. Je ne dors plus la nuit et je suis même gravement tombée physiquement malade à cause de cela.
    Est ce que partir est la seule/meilleure solution? J’aime beaucoup mon travail et mes un an et demi de formation seront perdu si je pars. J’ai peur que cela joue sur ma carrière car il sera difficile pour moi d’expliquer ma démission à mes futurs employeurs.
    Devrais-je consulter? Et si oui, quel type de thérapeute?

    En vous remerciant,

    Bien cordialement,

    Sandrine

    • Merci pour votre témoignage. Je comprends votre désarroi et votre sentiment d’impuissance, d’autant plus que vous devez vous sentir très seule dans votre situation.
      Partir est souvent la meilleure/seule solution. Dans votre cas, je comprends que cette personne a un contrat qui devrait prendre fin. Je ne peux pas répondre à votre place sur les avantages et inconvénients à partir ou à rester car vous seule pouvez juger des bénéfices (et des pertes) de chacune des situations. En revanche, je peux vous assurer beaucoup d’employeurs comprendront le fait de démissionner face à une personne PN. Aussi, si vous choisissez de rester, cela peut être une excellente idée de vous faire accompagner psychologiquement. Je conseillerais de choisir un(e) psychothérapeute formé(e) à la Gestalt, si possible diplômé(e) de l’EPG parce que je trouve la Gestalt particulièrement efficace et l’EPG est une garantie de sérieux en formation dans ce domaine. Bon courage. Marie-Odile

  20. Je viens de signer un contrat CDI dans une clinique pour enfants en surpoids, avant j’étais en CDD de remplacement, mes efforts ont été récompensés et la direction apprécie mes idées, je suis monitrice animatrice mais je suis diplômée Psycho-socio-esthéticienne. le seul gros problème je ne suis pas acceptée par certaines de mes collègues, il y a une leader, on ne me parle pas travail des dossiers importants qui concernent les enfants je suis seul toute la journée ignorance totale des collègues je ne sais plus comment faire je suis déprimée, de plus en plus de mal à me lever, je suis allée le signaler à la cadre ainsi qu’à la direction, certes on me dit bonjour par obligation aucune convocation pour me dire la suite et si il y a eu réponse des collègues. Mon travail me plaît mais psychologiquement je n’en peu plus les idées noires arrivent……………

    • « Psychologiquement, je n’en peux plus… »
      Alors il est grand temps d’agir : de comprendre ce que quoi vous pouvez agir et ce sur quoi vous ne pouvez pas.
      Personnellement, quand « psychologiquement, je n’en peux plus », je pars !…
      Pourquoi rester dans un environnement maltraitant ou qui n’est pas bon pour vous ?
      Si vous croyez que vous ne retrouverez pas ailleurs… alors changez de croyances !
      Et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour aller mieux : je pense plus à la psychothérapie qu’au coaching en l’occurence. Connaissez-vous la Gestalt ?

  21. Comment faire lorsque l’agresseur est une collègue de travail ?

    Nous sommes une toute petite équipe de 6 personnes.
    Cette « garce » (pardon, mais je n’en peux plus…) a réussi à m’isoler du reste du  »groupe ».
    Assistante ratée et en manque de considération (elle serait incapable de tenir mon poste de responsable), nous n’avons aucun lien hiérarchique et pourtant elle arrive à m’abaisser très très finement.
    Comment la contrer ?

  22. Bonjour,
    Je suis victime de harcèlement moral dans la Fonction publique et mon agresseur a énormément de pouvoir. Il arrive à manipuler mes chefs et mes collègues malgré mes mutations successives. Je ne me sens pas capable de démissionner ayant la sécurité de l’emploi et ayant peur de ne plus subvenir aux besoins de mes enfants. Je suis rentrée sur concours mais sans avoir fait d’études.
    J’aimerais comprendre si les collègues qui participent en répandant ses rumeurs alors qu’ils ne travaillent pas avec, sont comme lui. Pourquoi mes collègues participent ? Le pervers narcissique dont je suis victime s’arrange toujours pour sympathiser avec les collègues avec qui je travaille. Il est sociable drôle et instruit, un coup il est modeste, un coup il fanfaronne. quand les collègues parlent de lui , leur yeux brillent, homme comme femme. J’ai essayé de dire ma version mais on m’a dit je ne veux rien entendre ou peut être tu devrais prendre des médicaments pour aller mieux ou encore on m’a écoutée sans rien dire mais redoublé d’agressivité envers moi cherchant à ce que je m’énerve pour corroborer ses dires. Bref il met tout le monde à ses pieds et me met tout le monde à dos.

  23. Bonjour,
    J’ai affaire depuis 16 ans à un PN …seulement je viens de m en rendre compte que depuis 2 ans environ.Je suis agent territorial ainsi que mon mari et nous travaillons( ensemble) heureusement ! Nous avons fait renvoyer un agent non titulaire qui harceler toute l équipe limite violent surtout avec mon mari…mon responsable n ‘était pas d accord pour ce renvoi mais la DRH nous on suivi. Depuis c est la guerre avec notre responsable…. Toute l équipe qui avec nous depuis le début nous tournent le dos et pire encore ils nous dénigrent face à notre responsable…se moquant de nous ouvertement, nous rabaissant, nous humiliant…moi responsable d équipe j ai craqué et j ai décidé de ne plus avoir de responsabilités envers ce personnels.Petit a petit j ai fini par me retrouver isoler,seule a travailler .Mon entre temps à subi une opération à coeur ouvert et à était absent 1 année entière. Vous dire que pour moi cela a était très difficile à vivre! Sans lui au travail, j ai cumulé les arrêts de travail, les congés…. J ai subi des méchancetés, des moqueries surtout sur mon poid car je suis obèse et on me traité de folle quand je me mettais en arrêt maladie. ( le remplaçant de mon mari en place me répété tout ce qui se passé au travail mais à fini par nous tourner le dos aussi et se faire plus qu’amis avec mon responsable) !!! Je n ai jamais était en maladie dans ma carrière et la je cumulé cqr je ne trouvais pas de porte de sortie et j avais peur d eux et de mon responsable! La secrétaire à repris mes responsabilités et ce la joue directrice alors qu elle n’a pas les compétences requises.Depuis c est la guerre entre eux,elles ne s entendent plus et le responsable ne bouge pas.Il laisse faire…ça pleure dans tout les coins,elles se tapent dessus limites…c est la débandade ! Je suis toujours dans le collimateur de mon responsable plus que déterminé à me faire du mal…il dit que j ai trop  »péché » que j ai décidé de faire le mal! Que je sers à rien et que je n ai jamais servi sur la structure etc….j avoue que celle qui m’a fais le plus de mal me reparle aujourd’hui à peu près bien et que certaines filles me disent bonjour mais je n ai plus confiance et que je ne peux pas retravailler avec elles.Alors de temps en temps je vais les aider lorsque mon temps de travail me le permet et je reconnais que ça fais du bien car je me sens forte alors sur le moment je sais pas pourquoi…j ai fais mon travail avec bonheur pendant 15 ans,certe cela n a pas toujours de tout repos mais nous nous sommes régalé. Les clients toujours très contents.Certains sont devenus nos amis. J aime mon travail mais il me file entre les doigts et je suis impuissant face à cela,face a mon responsable ! J ai vraiment l im pression que de part son grade il est intouchable. On me dit forte de caractère et que de moi mais à l intérieur je suis démolie et anéantie. Je veux rien montré car mon mari est encore fragile de son opération et j ai deux enfants qui font des études. Je veux pas les déstabiliser. Je précise que j’habite à mon travail car je suis également gardienne.heureusement je peux compter j ai deux amis au travail qui me soutiennent mais combien de temps je vais tenir ? Je sais pas…
    Merci pour ce site, je lis vos témoignages et ça me réconforte bizarrement car je me sens moins seule…..merci

  24. Article très intéressant. Je me permets de commenter car vous répondez rapidement. J’avais déjà lu des articles sur les pervers narcissique, et me suis déjà retrouvée en situation de harcèlement moral. Suite a quoi j’ai suivi une thérapie, que j ai arrêtée il y a 1 ou 2 mois, car j allais mieux (proposition d’emploi qui m’intéressait fortement.). Mais voilà, presque un mois à bosser pour cette asso et mon responsable comporte tous les symptômes que vous décrivez et me mêne la vie dure, m affectant des taches en dehors de celles prevues par mon contrat (cuisiniere, femme de ménage, …) Je voulais savoir si, dans le cadre d’une plainte pour harcèlement moral, je pouvais demander à mes thérapeutes de témoigner, pour prouver ma stabilité psychologique auprès de jurés, et ainsi démontrer que mon responsable est bien responsable de mon état, en plus de témoins de harcèlements.

    • Merci pour votre compliment.
      Vous pouvez toujours demander cela à vos thérapeutes (ce n’est pas interdit de leur demander…) …et ensuite, libre à eux de vous répondre oui ou non.
      Il me semble qu’un (bon) thérapeute vous invitera à reprendre une thérapie pour explorer la répétition de ce scénario pour vous. Je ne suis pas sûre qu’il puisse vous écrire que la personne qui vous harcèle est responsable de VOTRE ETAT. Elle est responsable de SES ACTES, c’est certain. Pas forcément de votre état. Qu’est-ce qui fait que VOUS DONNEZ à cette personne LE POUVOIR de vous mettre dans cet état là : c’est cela qu’un thérapeute ira explorer avec vous… afin que vous cessiez de lui donner ce pouvoir. Pour qu’il y ait un bourreau, il faut une victime consentante. Le Thérapeute vous aidera à prendre conscience de votre responsabilité à consentir…. et à arrêter de consentir. Quand vous aurez fait ce travail sur vous, je fais le pari que plus personne ne pourra plus jamais vous harceler.

  25. Victime d’une perverse narcissique au travail, j’ai changé de service ( a sa grande joie, avec une baisse importante de responsabilités, de reconnaissance et de salaire), mais il en allait de ma survie morale. J’étais trés appréciée, par les client, et plutôt pas mes collaborateurs et responsables, mais des qu’elle est arrivée, elle a tout détruit en procedant exactement comme vous le décrivez. ( en 4 mois!)
    Je la cotoie régulierement comme collaboratrice, les echanges sont polis et elle a choisi d autres victimes, dont une qui s’est confié a moi. Que conseiller , comment reagir? car j ai tellement envie de la mettre en garde de dire du mal, mais je sais que ce n est pas le bon comportement, qui pourrait se retourner contre moi!

    • Merci pour votre témoignage. Je n’ai qu’un conseil à donner aux « victimes » de PN : quitter l’environnement toxique dans lequel nous le subissons. Tous les experts disent que l’on ne gagne JAMAIS contre un PN… ou au prix de tellement d’énergie que je ne suis pas sure que cela en vaille la peine.

  26. Il m’a fallu plus de 4 ans au service pour reconnaitre que mon chef est vraiment un pervers narcissique.Il m’humilie de toutes les pires qualifications dès qu’une faute ai été commise voire une faute de frappe : « paresseuse, egoiste, menteuse, honte de l’unité, desorganisée, négligente, inutile,
    … » jusqu’à dire que je faisais semblant de travailler. Dernièrement, il s’habitue à rajouter à sa litanie d’humiliation que tous les supérieurs sont vraiment contre moi et que je peux etre renvoyée à tout moment. Le plus pire c’est qu’il y a des temps ou il discute avec moi , se confie à moi comme si de rien n’etait.
    De jour en jour, je perds confiance en moi et ne veux croiser aucun de mes superieurs. C’est vraiment une personne habile à montrer à tout le monde qu’elle est géniale, fréquentable et surtout aux supérieurs! C’est une personne qui s’en sort toujours à avoir raison. Malheuresement, je suis persuadée que ma parole ne tiendra jamais contre la sienne et j’encaisse indéfiniment…

    • Bonjour,
      Merci pour votre témoignage.
      Votre dernière phrase m’interpelle : « J’en caisse indéfiniment… ». Pourquoi restez-vous dans une telle situation maltraitante pour vous ?
      Quand je pose cette question à des victimes, j’entends souvent la réponse : « Je n’ai pas le choix. ». Si vous pensez avoir le choix, faites le choix de partir.
      Si vous ne pensez pas avoir le choix, faites-vous accompagner par une thérapeute (si possible en Gestalt) qui vous fera découvrir les raisons qui vous font croire cela… et vous aidera à voir vos autres choix…. car il y en a forcément. Bon courage…

  27. Bonsoir,

    C’est rassurant ET effrayant de lire tous ces témoignages. J’ai mis presque un mois à comprendre qu’il s’agit de ce phénomène avec ma collègue.
    Étant débutante dans le monde du travail j’ai tout de suite pensé que le problème venait de moi: ma collègue doit me former pour la remplacer pendant son congé maternité. Je dois passer encore 2 mois avec elle. J’ai tout de suite reconnu: les demandes/consignes floues, mal exprimées, contradictoires etc. Les critiques interminables, absolument aucun commentaire positif, si je ne fais pas quelque chose exactement comme elle c’est donc mal fait, je dois me souvenir de tout, si je reformule sa demande elle me regarde comme si j’étais une idiote qui ne comprend rien à rien. Elle vérifie chacun de mes gestes (ce qui peut être compréhensible en période de formation) mais trouve à y redire à chaque fois, je me dis même que si je faisais les choses exactement à sa façon elle trouverait un moyen de dévaloriser mon travail.
    Elle prend soin de me poser des questions évidentes pour que je puisse répondre moi-même qu’en effet, j’ai fait une erreur, j’ai mal fait quelque chose, j’ai oublié un détail … et tourne ses phrases de manière subtil pour mettre en avant que « c’était évident », bien me faire comprendre que « je ne comprends rien », qu’il s’agit de « logique ». Avec des silences évocateurs et de regards dubitatifs « mais qu’est-ce qu’y t’es passé par la tête, mais enfin quelle idée, c’est stupide »!.
    Tout cela est très déstabilisant et j’ai vraiment passé un moment à me demander si j’étais vraiment aussi incompétente! Quand elle me posait une question je ne savait plus quoi répondre, et il lui fallait une réponse immédiate (« mais enfin tu ne sais pas?! », « attends, c’était hier, tu ne te rappelles même plus?! »). Elle me confie des tâches à effectuer dans un délai que je ne peux pas tenir et enfonce le clou « Et pourquoi tu n’as pas fini? Tu gère mal ton temps! ». Elle me dit que je dois être rapide, mais en fait je suis trop rapide il manque des choses, elle me dit que je dois traiter toutes les demandes mais finalement « pourquoi t’as perdu du temps sur celle-ci?! Mais enfin ». Je me sens comme une petite fille qui a fait une bêtise et qui ne comprend rien à rien.

    Puis j’ai commencé à discuter avec mes autres collègues, à essayer de faire comprendre que l’intégration était compliquée. On m’a tout de suite confirmé que c’était normal et que le problème ne venait définitivement pas de moi. J’arrive maintenant à anticiper ses réactions et je vois bien le « plaisir » qu’elle peut prendre dès qu’elle découvre une nouvelle possibilité de démontrer mon incapacité. Mais tout cela dans l’intimité de notre bureau donc pas évident de mettre le doigt dessus.
    Je fais bien sûr de mon mieux dans mon travail, et j’essaie de me rassurer en me disant que ce sera temporaire. Mais m’a confiance en moi en a pris un sacré coup!

    J’ai commencé à aborder une attitude de recul: je n’échange plus rien de personnel avec elle, lorsqu’elle médit sur les autres collègues je l’ignore ou je lui pose une question relative au travail. J’essaie de rester stoïque, de prendre du recul pour ne pas la laisser m’atteindre, j’acquiesce lorsqu’elle me critique, je lui demande plus précisément ce qui n’allait pas et lui demande ce qu’elle aurait fait à ma place. Si les dévalorisations continuent j’irai dans son sens « tu as raison, je gère mal mon temps », « je n’ai pas autant d’expérience que toi, explique moi comment tu fais », « as-tu une solution pour que je sois plus efficace là-dessus? ».

    Bref, j’essaie de tourner ça en expérience positive et surtout c’est l’humour qui me permet de garder le moral! Par moment je pourrais parier quel reproche elle s’apprête à me faire (on en blague avec d’autres collègues d’ailleurs) et lorsque je suis dans une situation où il y a plusieurs solutions je me dis « bof de toute façon que je choisisse l’un ou l’autre ça n’ira pas, allez hop! ».
    Et j’ai décidé de garder le sourire surtout! Je suis quelqu’un de jovial qui aime échanger mes idées, je développe donc mes relations avec mes autres collègues avec qui je plaisante, je discute de plein de choses pendant les pauses.

    Bref, hors de question de laisser cette personne avoir de l’emprise sur moi! Je sais ce que je vaut et qui je suis, mes quelques expériences professionnelles passées se sont toujours bien déroulée, j’ai toujours eu de bons retours sur la qualité de mon travail et toujours accepté les critiques constructives de manière positive pour m’améliorer. Je ne laisserai personne m’atteindre de cette façon, avoir de l’incidence sur mon moral et l’image que j’ai de moi-même! La vie peut être suffisamment éprouvante sans qu’une personne vienne vous empoisonner l’existence et diffuser son venin de manière si subtile. Le travail c’est le travail, le stress inutile non merci!

    Voilà pour mon expérience personnelle, si ça peut aider d’autres personnes dans cette situation. Car on ne remarque rien au départ, ce n’est pas violent ni évident, cela paraît presque normal et le problème vient forcément de nous. Courage! Prenez du recul et prenez confiance en vous, personne n’a le droit de vous traiter de la sorte! La vie est belle et pleine de promesses, vous avez le choix et ça personne ne peut vous l’enlever 😉

    • Oui, vous avez bien résumé cela : « rassurant ET effrayant ».
      Et aussi, le fait que nous avons TOUJOURS LE CHOIX, même quand on est persuadé de ne pas l’avoir.
      Merci beaucoup pour avoir pris le temps d’écrire votre témoignage.

  28. Victime d’un associé pervers narcissique, lorsqu’il est arrivé au bout de son manège il y a 3 ans après m’avoir tout pris, l’entreprise que j’avais créé, mon réseau, mes clients et mon envie de profiter de la vie. J’ai passé de longues heures (des jours) à rechercher et mettre un mot sur ce que j’avais subit et j’ai notamment eu la chance de tomber sur ce blog.
    Je souhaitais remercier tout ces témoignages qui m’ont aider à ne pas me sentir seul et à mon tour de passer un message.
    Ces gens ne sont pas indestructibles, et même souvent, bien moins bon professionnellement que leurs victimes.
    Après avoir tout perdu, et m’être retrouvé sans rien en voyant cet ancien associé m’avoir tout pris et « bien vivre » grâce à mon travail. J’ai lutté, protégé ma personne (politique du no-contact, il continue encore après 4 ans en m’envoyer ses mails stupides), observé l’entreprise de loin et l’ai vu continuer à détruire d’autres personnes, notamment ses salariés. J’ai reconstruit mon réseau, malgré la dépression et la montagne de travail à accomplir, commencé à lui reprendre des clients, recréé une entreprise dans le même secteur, suis allé cherché le même banquier… et commencé à débaucher ses salariés à leurs grand soulagement.

    J’ai réussi à le priver de mes réseaux professionnels et à le rendre aveugle de ma nouvelle évolution.

    J’ai réussi à reconstruire mon univers, à ses dépends et il n’en a toujours pas conscience et nombre de ceux qui ont appris à le connaitre et ont conscience de sa toxicité souhaites à présent me rejoindre.

    J’ai appris aujourd’hui, sa mise en redressement judiciaire et son éviction de toutes représentation de l’entreprise par ses repreneurs.

    La vie peut se retourner contre eux, et même s’il y a 3 ans, je pensais n’être plus rien, ils peuvent même apprendre à mieux nous connaitre, savoir qui nous sommes, et ce que nous valons.

    Et qui sait, pour ceux s’en sortent, nous rendre plus fort.

  29. Depuis 18 ns je travaille au guichet d’une société de transports. Je sais que ce travail n’étant pas ma vocation je fais de mon mieux mais ce n’est jamais assez pour ma hiérarchie. Récemment, suite à de nombreux « entretiens » pour des erreurs commises avec la fatigue (semaines de 6 jours et lever 4 h du matin), dans lesquels on vous « pourrit » littéralement, j’ai réussi à trouver plusieurs échappatoires dont un congé sans solde et plus récemment une formation continue par laquelle je comptais changer de métier. Cette formation n’a pas été concluante, je suis revenue à mon poste, avec l’idée que de toute façon à 52 ans je ne pourrai plus partir et faire autre chose… Et là je me fais happer par un cadre et quatre agents de maîtrise N+1 qui m’entretiennent d’une « situation inacceptable » rédigée par un « client mystère ». 3 entrevues dont 2 bien musclées avec plusieurs personnes qui m’ont démolie et empêchée de me défendre (le rapport du « client mystère » était erroné en partie). On se permet de me poser des questions sur ma vie privée, de m’atteindre sur mon activité artistique, de raconter des choses arbitraires sur des défauts supposés me concerner, etc… A l’issue du dernier « entretien » je ressors en pleurs et complètement abasourdie. Plus tard, alors que je suis en arrêt maladie, le délégué syndical (qui a plaidé la forme mais non le fond) me dit que j’aurais dû MENTIR!!! Donc je ne vois plus du tout d’issue dans ce travail d’autant plus qu’il est pratiquement impossible d’obtenir une mutation ou un changement de poste. Et si vous l’obtenez malgré tout, les processus de sanctions musclées sont les mêmes ailleurs.
    Dans ce cas ce n’est pas qu’une personne perverse mais un système. Je me trouvais en accord avec ce travail il y a 18 ans, celui-ci a évolué en termes de contraintes toujours plus fortes et ne me permet plus d’exercer une quelconque activité à l’extérieur. La moindre erreur est sanctionnée de ces « entretiens » qui vous mettent plus bas que terre.
    Si cette entreprise avait été une entreprise privée j’aurais sollicité la rupture conventionnelle. Mais il se trouve que c’est une EPIC et que j’ai un statut qui ne le permet pas. Alors je tourne en rond entre la révocation pour faute grave que je provoquerais, hélas…) ou aller jusqu’à l’inaptitude définitive à tout poste dans l’entreprise avec possibilité de réforme.
    En attendant un psychiatre me propose de demander un mi-temps thérapeutique et j’ai accepté.
    Tout cela pour laisser un témoignage et pour signaler encore que bien souvent ce n’est pas à 1 pervers à qui on a affaire, mais à un SYSTEME qui broie les gens surtout s’ils présentent n’importe quel trait « atypique » comme artiste, ou tout simplement enthousiaste, ou plus sensible,….. ou plus naïf…

    • Bonjour et merci pour votre témoignage…
      C’est vrai que parfois, c’est tout un système qui marche sur la tête.
      Il peut être intéressant d’aller regarder dans notre histoire personnelle (et souvent familiale) ce qui a fait que nous sommes restés dans un tel système… Cela peut éviter une répétition et de retomber dans un autre système tout aussi pervers. Bon courage.

  30. vivant en ce moment cette situation,je suis à un moment où je sens que ce ne sera que souffrance journaliere et qu à part pour mon devoir de « bien faire mon travail  » vis a vis des equipes et des clients, je n’ai plus d energie à affronter une PN +++
    La décision etant de partir, l’echeance sera quand meme longue , et le preavis invivable et ne fera qu’aggraver les critiques perpetuelles.
    Je n’arrive pas à voir la limite à ne pas dépasser, jusqu’où je peux supporter. Les symptomes sont là (pb de sommeil ,pensées permanentes, volonté de faire crier la vérité, angoisses, …) mais je me lève encore chaque matin pour y aller. L’alternative d’un arret de travail prolongé pour aboutir à une négociation me semble envisageable et être aujourd’hui une solution qui permette de limiter les dégats afin que je puisse rebondir ?merci de vos conseils

    • Bonjour et merci pour votre témoignage… qui exprime une vraie douleur à traverser cette période.
      Je n’aurai qu’un conseil : faites-vous aider par votre médecin traitant dans un premier temps, par un psycho-thérapeute (Gestalt) dans un second temps…
      Bon courage.

  31. Bonjour,
    Pour ma part, j’ai tenu bien moins longtemps que la plupart d’entre vous mais je suis également passée par là.
    J’ai eu la grande chance que mon PN m’ait trouvée tellement nulle, après m’avoir portée aux nues, que les RH m’ont trouvé un coach ! Ma seconde grande chance est que celui-ci ait, en plus, été spécialisé en « gestion des relations difficiles avec son N+1 » (pas sure que cela ait été un hasard !!).
    A la seconde séance, il avait fait le tour du problème et m’a faite craquée en me poussant à une prise de conscience de ma situation. Par ailleurs, il m’a demandé l’autorisation de donner l’alerte sur ma situation et le grand danger que je courrais.
    Résultat « que » 6 mois d’arrêt, psychothérapie, médicaments à hautes doses, peur des autres, envies de suicide, désorientation, dépression… pour la faire courte.
    Au départ, refus des RH de comprendre et surtout d’admettre (appels intempestifs pour me demander de revenir) pour finalement m’aider à me sortir de là sans mettre en cause le big boss (mon tortionnaire !).
    Je n’ai jamais remis les pieds dans mon bureau si ce n’est de nuit avec la complicité des RH pour récupérer mes affaires et mettre un point final à la situation et j’ai été reclassée dans le groupe mais tout en bas de l’échelle à un poste pour lequel je n’ai aucune compétence alors que j’étais un bon élément dans mon métier d’origine.
    En moins d’un an, 4 directeurs adjoints nouvellement arrivés sont partis (dont est toujours en dépression) en plus de moi. L’information a fini par remonter jusqu’à la direction générale.
    Aujourd’hui, le big boss est en partance pour un autre groupe, soit disant un choix de donner une nouvelle tournure à sa carrière…
    Bon courage à ceux qui vont le récupérer !!!

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